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15 mai 2013

Me and Mister Johnston

J'ai envie de vous parler de musique.
Et plus particulièrement, j'ai envie de vous parler de Daniel Johnston. Parce qu'hier en découvrant FAUVE je me suis pris une claque, et la dernière en date avant ça c'était Daniel Johnston. De la musique, j'en écoute tout le temps. Des groupes j'en découvre tous les jours ou presque, ça me plaît parfois, et quelquefois j'adore et j'écoute l'album en boucle pendant des semaines. Mais des claques, j'en prends pas souvent, alors fallait que je vous parle de ce mec.

Mais avant ça il FAUT que vous écoutiez la playlist que je vous ai faite, parce que comme ça, vous comprendrez beaucoup mieux de quoi je veux parler quand je vous parle de Daniel Johnston, parce que vraiment c'est pas facile, parce que ça ne ressemble à rien d'autre.



Pour vous expliquer un peu, Daniel Johnston c'est un mec qui chante, qui fait du piano, de la guitare un peu, et qui dans les années 80 a commencé à chanter des trucs comme ça en s'enregistrant sur des cassettes. Et comme il est aussi dessinateur il a collé des dessins dessus et il a vendu ça et puis Kurt Cobain est devenu fan de lui et Sonic Youth et plein d'autres gens. Et puis il est devenu maniaco-dépressif et il est allé en hopital psychiatrique et il est ressorti presque obèse.

Avant. Source : Voxpopmag.com

Après. Source : exclaim.ca


Bref, la recette classique de la rock-star. Sauf que Daniel Johnston, c'est pas une rock-star (en plus il n'est pas mort à 27 ans donc tout est dit) ou alors pas du tout au sens ou on l'entend et c'est pas une star tout court d'ailleurs. Je dirais bien que c'est un ovni musical et artistique comme les petits monstres bizarres qu'il dessine, mais en fait, il me fait pas vraiment penser à un ovni, plus à un avion en papier un peu tordu et froissé et qui vole de travers (mais qui vole quand même et en plus c'est joli)
Source: officiel-galeries-musees.com

Pour vous expliquer un peu plus, si c'était un appareil photo, ça serait un vieil appareil photo argentique mais pas un Diana ou un polaroïd parce qu'ils sont trop branchés. Un appareil un peu vieux, mais sans rien de glamour ni de hype. Avec lequel on fait des photos de famille avec du grain, un peu floues et mal cadrées. Mais qui sont émouvantes on sait pas trop pourquoi, peut-être juste parce qu'elle racontent une histoire toute bête.

Je dirais que Daniel Johnston et sa musique sont comme ses dessins : tordus, bizarres, naïfs, on dirait que ton petit cousin de 10 ans pourrait faire la même chose  (sauf que non ou alors ton petit cousin est très doué mais devrait voir un psy d'urgence) ; techniquement parlant on pourrait croire que c'est naze (sauf que si tu regarde / écoute d'un peu plus près tu te rends compte qu'en fait il est pas mauvais du tout) mais c'est incroyablement émouvant, c'est dépressif mais en même temps extrêmement rassurant, ça ne ressemble à rien d'autre et en même temps c'est tout à fait banal. Daniel Johnston fait SA musique avec plein d'influences et d références et de clins d’œils. Et c'est énorme parce que ça n'arrive pas souvent, une truc aussi brut que ça, aussi personnel et en même temps (je trouve) hyper accessible.
Wikipedia classe sa musique comme "Lo-Fi".Je sais pas trop quoi penser de ce terme pour décrire sa musique. En même temps c'est vrai. En même temps ça colle pas. Mais de toute façon, c'est inclassable, alors pas la peine de se prendre la tête des heures sur l'étiquette, de toute façon elle ne colle pas.

Source : rejectedunknown.com

Daniel Johnston ne fait pas partie des groupes et musiciens que j'écoute tous les jours, ses albums ne sont pas dans mon Ipod, ce n'est pas ce que j'écoute pour me remonter le moral ou pleurer un bon coup ou faire le ménage et je n'en parle quasiment jamais tout simplement parce que je n'y pense pas très souvent. Mais si j'avais une liste d'artistes à écouter avant de mourir à vous donner, il en ferait partie, ça ne fait aucun doute.
Quand je l'écoute, à peu près tous les 6 mois à tout casser, ça me met toujours dans un état très particulier :  un espèce de mélange de calme, de mélancolie mais en même temps d'espoir, et je ne sais pas pourquoi mais je me sens toujours bien après, je me sens rassurée, mais je ne sais pas par rapport à quoi. Bref, vous l'aurez pigé, Daniel Johnston est vraiment complètement à part, je vous conseille fortement de l'écouter. Peut-être que vous n'aimerez pas, peut-être que ça vous laissera complètements indifférent(e)s mais peut-être aussi que comme moi, ça vous marquera sans trop savoir pourquoi, et si ça vous fait ça, c'est plûtot chouette.

Source : rejectedunknown.com

Si ça vous à plû sachez qu'il passe à Nîmes le 25 Mai (plus d'infos en cliquant ici) lors du festival "This is NOT a love song"  et je ne pourrais pas y aller parce que je travaille le samedi et que je n'habite pas à Nîmes, mais si vous faites rien de spécial, passez le voir entre un Mac Do et une bière tiède.

Pour en savoir un peu plus :


Pour écouter un petit peu plus clique ici !

Et pour voir le trailer du documentaire "The devil and Daniel Johnston" c'est par ici


2 commentaires:

  1. ah ben voilà le Greaser m'a crié dessus "C'est BIIIIIennnnnnnn çAAAAAAA !!!!!" Ok voilà on adore !!!!!!!!

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    1. Oh c'est cool ça ! Enjoy Mister Johnston alors...

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